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Stacks Image 23

PHOTOGRAPHIES NATURE


The Proud And The Brave

Le Fier et Le Courageux

The colourful ornithological galeries of photographs by Michel Chevalier and his pictures of landscapes in black and white - like forms of light and dark - couldn’t be more different from one another. Yet, looking through these exquisite albums, I was struck by a certain common demeanour that lends his work a very powerful meaning and identity.

The work of photographer Michel Chevalier shows itself like a silent theatre play, a spectacle built around stillness or movement, filled with natural elements or creatures, of pride and braveness, solitude or togetherness. Little epiphanies of light and dark, of colour, unfolding in the deceptive inertia of a photographic image. Amidst all the beauty the onlooker suspects little signs of struggle in the fierce glances of a small bird or major tumultuousness in a landscape that battles, moves and withers in a fight of light and dark.

Chevalier's work emanates a clear metaphysical naturalism imbued with the contrasts of which each form of life is made. The portraits of the birds seem to reflect the contemplative nature of the photographer, searching for quietude. Yet, looking at the most beautiful bird-creatures, you cannot but feel that being beautiful requires boldness and bravery and strength. You can as it were sense the proudness of a mountain, a tree, a rock… a bird. In his photographical work, Chevalier associates the quality of beauty with strength, beauty with pride. The exhibited wonders in his photographs show true character, like actors of nature. As if Chevalier insinuates through the boldness of his images that it is the privilege of natural beauty to make a spectacle of itself, to show off.
And his viewers applaud him for it. The birds are proud to show themselves from their best side, in full and bright ornaments.

The light is at work in his photographs. You can see it form and distill little drops of water, that make for the tiniest sparks of life in these pictures, or gentle, timid flowers on the waterside that provide even more beautified colour and movement. Sometimes the eye is lingering in the detail, but more often it is taken aback by the striking wholeness of what it sees.

An attitude of determination and purpose defines the creatures in his bird photography. It is a trait that wanders through the whole of Chevalier’s work: the purposefulness of nature, its willpower; in a spiritual sense, I’d even dare to speak of some teleological thread that is being woven through the iris of his lens.
Nothing is portrayed as if it were the coincidence of a moment. Everything is as it should be: nature is just doing its thing. Water can be the clarity of a mirror or the foamy substance of an inner battle fought by the elements of nature. A bird’s form and colours are reflected, a rock stands proud, a sculptured face of bravery. Sometimes Chevalier portrays the objects on a beach like soldiers standing in line, preparing for some geometrical battle between the elements. Geometry as calm, before the storm unleashes its whirlwind power. A feeling of solitude accompanies the images, as if it were a landscape depicted long after all humankind had disappeared and Chevalier displays it after all form of consciousness has evaporated in the atmosphere… And you can still see the dramatically moving remnants of a spirit making its way out...

Joke Roelandt
Les galeries ornithologiques colorées de photographies de Michel Chevalier et ses images de paysages en noir et blanc - comme des formes de lumière et d’ombre - ne pouvaient pas être plus différentes les unes des autres. Pourtant, en regardant à travers ces albums exquis, j'ai été frappée par un certain comportement commun qui confère à son travail une signification et une identité très puissantes.

L'œuvre du photographe Michel Chevalier se montre comme une pièce de théâtre silencieuse, un spectacle construit autour de l'immobilité ou du mouvement, rempli d'éléments ou de créatures naturels, de fierté et de bravoure, de solitude ou d’unité. De petites épiphanies de lumière et d’ombre, de couleur, se déroulant dans l'inertie trompeuse d'une image photographique. Au milieu de toute la beauté, le spectateur soupçonne certains signes de lutte dans les regards féroces d'un petit oiseau ou un tumulte majeur dans un paysage qui se bat, se transforme et s’évanouit dans un combat de lumière et d’obscurité.

Du travail de Chevalier émane un naturalisme métaphysique clair imprégné des contrastes dont chaque forme de vie est faite. Les portraits des oiseaux semblent refléter la nature contemplative du photographe, à la recherche de quiétude. Pourtant, en regardant les plus belles créatures ailées, vous ne pouvez que ressentir que la beauté nécessite de l'audace, de la bravoure et de la force. C’est comme si vous ressentiez la fierté d'une montagne, d’un arbre, d’un rocher… d’un oiseau. Dans son travail photographique, Chevalier associe la qualité de la beauté avec la force, la beauté avec la fierté. Les merveilles exposées dans ses photographies montrent de vrais personnages, comme les acteurs de la nature. Comme si Chevalier insinuait à travers l'audace de ses images, que c'est le privilège de la beauté naturelle de se donner en spectacle, de se montrer.
Et ses spectateurs l'applaudissent pour cela. Les oiseaux sont fiers de se montrer sous leur meilleur angle, dans leurs plus beaux atours.

La lumière joue son jeu d'être dans ses photographies. Vous pouvez la voir former et distiller de petites gouttes d'eau, qui font les plus petites étincelles de la vie dans ces images, ou des fleurs timides et douces au bord de l'eau qui offrent des couleurs et des mouvements sublimés. Parfois, l'œil s’attarde sur les détails, mais le plus souvent, il est surpris par l’intégralité frappante de ce qu’il voit.

Une attitude de détermination et de raison définit les créatures dans sa photographie d'oiseaux. C’est un trait qui ressort de l’ensemble du travail de Chevalier: la finalité ou le dessein de la nature, sa volonté; dans un sens spirituel, j'oserais même parler d'un fil téléologique qui est tissé à travers l'iris de son objectif.
Rien n'est représenté comme s'il s'agissait de la coïncidence d'un moment. Tout est comme il se doit: la nature est juste en train de faire son show. L'eau peut avoir la clarté d'un miroir ou la substance mousseuse d'une bataille intérieure menée par les éléments de la nature. La forme et les couleurs d'un oiseau peuvent s’y refléter, un rocher se dresse fièrement, tel un visage sculpté de bravoure. Parfois, Chevalier dépeint les objets sur une plage comme des soldats bien rangés, se préparant à une bataille géométrique contre les éléments. La géométrie comme calme, avant que la tempête ne déclenche sa puissance tourbillonnante. Un sentiment de solitude accompagne les images, comme s'il s'agissait d'un paysage représenté longtemps après que toute l'humanité ait disparu et que Chevalier l'a affiché après que toute forme de conscience s'est évaporée dans l'atmosphère... Et vous pouvez toujours imaginer les vestiges mobiles d’un esprit qui se fraye son chemin…

Joke Roelandt


Durant mes études d’Arts Plastiques à l’École Normale de Mons, j’ai voulu perfectionner ma technique en suivant des cours de photographie. Lors d’une balade aux étangs de Saint-Denis j’ai eu la chance d’assister à un piqué de balbuzard pêcheur qui plongeait dans l’eau en quête de poissons. Cela aura été le déclic de mon envie de faire de la photographie animalière.
Au début de l'ère de la photographie numérique, j'ai acheté du nouveau matériel plus adéquat et me suis lancé dans le bain. Ensuite afin d'appréhender au mieux les habitudes des oiseaux, j’ai suivi une formation ornithologique au CRIE d'Harchies.
Depuis, dès que mon emploi du temps me le permet, j’arpente les réserves naturelles et autres coins sauvages de la Belgique et, quand l’occasion se présente, d’Europe.
Toujours à la recherche de la belle lumière et de la belle attitude, j’essaie de faire passer l’émotion ressentie lors de ces moments magiques et privilégiés en compagnie de ces “pigeons” comme dirait mon ami Philippe Sève !